Poste : professeur de Potions.
Nom : Charleson
Prénom : Charley
Nationalité : Anglaise
Pouvoir : maîtrise des illusions par les couleurs.
Âge : 30 ans
Date de naissance : 15 juin 1977
Signe astrologique : Gémeaux
Groupe sanguin : O+
Casier judiciaire : vide.
Code : [Snyurf].
Et s’il était ?
Un animal : la chèvre
Une plante : le pavot
Un condiment : l’anis
Un métal : le cobalt
Une couleur : le blanc
Un parfum : irritant
Une saveur : acide
Un instrument de musique : le saxophone
Une arme : un poison
Caractère : Lunatique, paradoxal. Tout chez lui se déroule par périodes, aussi a-t-on du mal à cerner sa façon de réagir. Tour à tour brutal et calme, terre-à-terre ou complètement insensé. Et les contradictions s’enchaînent, on pourrait presque dire qu’il a à la fois toutes les qualités et tous les défauts. Mais c’est son attitude de manière générale qui reste fixe. Il est assez peu bavard malgré une grande extraversion et une nature théâtrale. Ca lui donne un côté secret dont il a relativement conscience mais qu’il ne cultive pas. Il sourit assez peu mais son visage n’exprime aucune tristesse, ni froideur ou sévérité. Il a juste l’air dérangé. Comme si quelque chose dans sa tête ne fonctionnait pas à temps plein. Il a des phases d’absence, où il n’est plus vraiment attentif à rien. Pas fermé, seulement déconnecté de la réalité. On dirait volontiers qu’il est blasé. Sûrement à cause de son tempérament quelque peu indifférent, princier et nonchalant. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. C’est un grand maniaque. Un maniaque de la maniaquerie, et ça vire souvent à la paranoïa.
Physique : De taille moyenne pour un homme, Charley affiche une constitution assez maigre. Les membres sont effilés et nerveux. Les épaules sont un peu voûtées mais il se tend à l’extrême pour pallier à cette aberration qu’il tient de son adolescence, ça s’accorde bien avec son allure d’insomniaque. Le teint est terni par de nombreuses années de tabagisme hautement actif, les yeux aux paupières lourdes sont d’un bleu blafard et ses cheveux blond pâle commencent à grisonner. Son visage est assez long. Le nez est droit et pointu, les pommettes sont hautes et les joues creuses. Sa morphologie rappellerait un peu celle du renard. On le trouve soit douloureusement séduisant, soit terriblement ordinaire. On ne sait pas vraiment dire s’il est beau ou si c’est seulement qu’il a du charme. Il est très adroit. Chaque geste qu’il fait est longuement réfléchi à l’avance. Mais ça ne l’empêche pas d’avoir la démarche décalée d’un pantin désarticulé. Reste à savoir si c’est spontané ou volontaire. Peut être un mélange des deux.
Histoire : Charley est issu d’une famille Londonienne tout ce qu’il y a de plus ordinaire. A l’époque, jamais on aurait pensé que ce gamin chétif, dernier d’une fratrie de quatre garçons, pouvait avoir un pouvoir quelconque. Et pour dire, il n’avait même aucun talent particulier. Son frère aîné, Elvis, était un virtuose de la trompette. Les jumeaux, Jack et Andrew, étaient tous deux passionnés de base-ball depuis l’âge tendre et Charley, et bien Charley … n’avait rien de particulier. Il était intelligent, c’est vrai mais bon. Ca ne fait pas tout. Influencé par Elvis, il était attiré par le Jazz. Il avait toujours beaucoup d’idées en tout genre mais ça restait la plupart du temps très décalé, et il n’avait aucun moyen d’expression. Souvent, la famille disait : Elvis le musicien, Jack et Andrew les sportifs, et Charley le bizarre. Entrant à l’école primaire du quartier, on ne peut pas dire qu’il eut une grosse cotte de popularité. Il avait quelques copains. On le trouvait gentil, mais timide. A l’époque, on disait timide parce qu’on ne connaissait pas sa faculté à capter l’attention générale. On ne savait encore qu’il était charismatique par son étrangeté, son côté tout à fait intrigant. Donc on disait qu’il était timide. Et c’est vrai que tout portait à y croire. Il parlait peu, souriait encore moins, rougissait quand on lui adressait la parole et préférait bien souvent la compagnie de lui-même à celle des autres enfants. Ca ne l’empêcha d’obtenir de bons résultats scolaires. Et d’entrer au collège.
Au collège, il resta égal à lui-même. Solitaire, distant, intelligent. On ne savait pas grand-chose à son sujet et il ne savait pas grand-chose au sujet des gens. Ca lui allait très bien comme ça. Du moment qu’il avait son bouquin, sa bouteille de coca-cola dans son sac et son paquet de cigarettes, il était le plus heureux. A propos de la cigarette, il faut avoué qu’il avait commencé très jeune. Passant la plupart de son temps avec Elvis qui le fascinait et qui était un parfait junkie de son espèce, il avait très vite été tenté d’imiter son comportement. Et l’aîné l’incitant, on se trouva bientôt avec un petit clopeur de dix ans. Sinon on ne peut pas dire qu’il était très précoce à propos de vous savez quoi … Enfin, de son don ! Parce que je vous vois venir.
Charley fit une entrée aussi discrète au collège qu’au lycée.
Il était déjà accroc à toutes sortes de psychotropes et croyez-moi, il avait la tête de l’emploi. Son état inquiétant lui attira des rendez-vous chez assistants sociaux, psychologues et autres charlatans de la même espèce. Sa famille n’avait aucun reproche à se faire, avait-on conclut. Même Elvis n’avait pas été aussi terrible que le jeune Charley. Après prises de sang chez l’infirmier, il fut conseillé aux Charleson d’envoyer leur fils en cure de désintoxication, parce qu’il en avait bien besoin. Ce fut fait. C’est là-bas qu’il découvrit son pouvoir, cette espèce de force qu’il pouvait exercer sur les couleurs. Quand les autres pensionnaires de l’hôpital en parlèrent, on les surveilla de plus près encore pour s’assurer qu’ils ne consommaient rien en cachette. Et ce fut lorsqu’un médecin assista lui aussi a une démonstration de pouvoirs de Charley que la situation devint inquiétante. Pensez bien qu’un tel phénomène paranormal pour des humains normaux était nécessaire d’être signalé à des spécialistes. On prévint les parents. On envoya Charley chez les spécialistes en question. Qui pour ne pas envenimer la situation avouèrent transférer Charley chez d’autres spécialistes.
Et ces spécialistes là étaient les professeurs de l’école Kaedel.
Les parents ne furent jamais au courrant, pensant juste que leur fils était un spécimen d’études, suivant ses cours dans un pensionnat où d’autres cas comme le sien étaient traités. Charley effectua toutes ses études là-bas, et déccrocha son statut de professeur à 23 ans. Depuis il s'est forgé une réputation de détraqué complètement maniaque, littéralement effrayant lors de ses crises. A part ça tout va bien.
Exemple de Cours :
Et la porte fermée s’ouvre.
Il y a le bruit de ses talons qui claquent sur le sol, il arrive précédé de sa rumeur. Le pantin. Monte sur l’estrade et claque ses talons. Discours silencieux du regard devant sa classe vide, oui. Voilà oui. Il juge les places et les chaudrons, tout ça. Il reste un morceau de grenouille grillée, là. La propreté messieurs dames, la propreté sera à revoir. Lavez vos plans de travail. On avait apprit en début d’année, on avait apprit le sortilège. Le sortilège pour récurer les chaudrons. Bande d’imbéciles. Bande d’imbéciles heureux. Messieurs dames, je vous en prie, récurez vos chaudrons. Un chaudron mal récuré c’est une potion ratée.
Il y a le bruit de ses talons sur l’estrade et la craie blanche dans sa main, sur le tableau noir. Aujourd’hui le cours commun des troisièmes années. Il écrit le titre au tableau et crisse la craie. Il écrit le titre au tableau : « Vapeurs Iconiques ». La main dans le vide, il regarde. La main dans le vide, il réfléchit. « Les vapeurs iconiques sont des réactions chimiques gazeuses dues aux mélanges de certains composants magiques. » Bref résumé. Il va à la ligne. « Il s’agit ici de les colorer et de leur donner une forme choisie. » Il va à la ligne. Il écrit « Composants principaux » et puis il souligne. Et puis il écrit en dessous, il écrit en dessous et devant des tirais, devant des tirais les cinq composants qui sont les composants principaux de la vapeur du jour. Nous ferons des papillons. Des papillons. Des papillons ayant chacun une couleur, la couleur de votre choix. Messieurs dames récurez vos chaudrons.
Il faudra des composants différents pour chaque couleur.
La main dans le vide, il regarde.
La main dans le vide, il réffléchit.
Et puis il pose sa craie et puis il s’assoit.
Et puis il attend.
La sonnerie sonne.
Bienvenue en Enfer, Mister Charleson.
Une tonne, des tonnes de gamins surexcités. Voyez les qui rentrent. Font du bruit. Et grincent les chaises sur le sol. Ecoutez-les faire du tambour avec leurs baguettes sur leurs chaudrons. Bienvenue en Enfer, Mister Charleson. Il les regarde, un sourcil arqué, les mâchoires crispées. Debout, les bras tendus appuyés sur son bureau. Dans son ensemble noir.
Il les regarde, un sourcil arqué, les mâchoires crispées.
Hum, il fait. Il s’éclaircit la voix. Ca veut dire fermez-la.
Mais pas besoin de vulgarité, sans un mot le silence s’installe doucement sur ces gamins excités qui vont cesser d’être des gamins excités pour devenir l’espace d’une heure des apothicaires de talent.
« Bonjour », il dit. Son regard est vide.
Bonjour, bonjour jeunes gens.
« Nous étudierons aujourd’hui, aujourd’hui, le comble de la subtilité. Et qui se perd avec les générations, et que je vous transmets pour éviter un tel gâchis. »
Souhaitez-vous être directeur d'une maison ? Si oui, laquelle ? : en fait non.
Mer 12 Sep - 21:10
Tu peux dire que t'as été à Kaedel quand t'étais gosse pitêtre... Mais pas de Poudlard. oÔ